Art Aborigène d'Australie - Aboriginal Signature Estrangin gallery

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LE SOIR : Comment passe-t-on de la collection à la galerie d'art ? • Juillet 2016

"Comment passe-t-on de la chimie chez Solvay à l’art contemporain aborigène et de métiers comme manager de l’innovation participative ou de la communication interne à l’aventure de la collection au point d’en faire sa profession ?"

"Par le plus grand des hasards ? Par un concours de circonstances ? Lors d’une rencontre, d’un voyage ou d’un changement de vie ? Il y a un peu de tout cela dans le parcours de Bertrand Estrangin, Français installé à Bruxelles depuis le début des années 2000 pour des raisons professionnelles.

L’émergence d’une collection

Attiré depuis toujours par le nomadisme, l’homme part à plusieurs reprises marcher dans les déserts du globe. Cet autre rythme qui va de pair avec un autre temps résonne dans la quête de sens qui l’anime à ce moment-là. L’émotion intense qui le prend à la vue des peintures rupestres du Néolithique (au Tassili N’Ajjer, notamment) le trouble également par leur mystère. Personne ne peut plus expliquer ces œuvres ; la chaîne est rompue et la signification perdue.

A la même époque, il découvre le musée d’art aborigène d’Utrecht. C’est le coup de foudre, il y achète sa première petite œuvre. Nous sommes alors en 2002. Bertrand Estrangin se prend de passion pour les Aborigènes d’Australie, dernier peuple nomade dont les œuvres véhiculent de façon continue une culture multimillénaire. Il achète « partout », en Australie mais aussi en Europe, en salles de ventes, auprès de collectionneurs et musées, et surtout en galeries. Cet art totalement contemporain, à la fois ancestral et innovant, rassemble de fortes individualités, le nourrit et comble sa quête de sens. Il dévore tout ce qui a trait à ce mouvement artistique, à ce peuple, à son histoire et ses multiples souffrances… Il rencontre des conservateurs, collectionneurs, fréquente les librairies, recherche les catalogues, écume la toile tous azimuts… et se rend compte rapidement de ses erreurs de jeune collectionneur sur les deux premières années, principalement en matière de provenance des œuvres. Il se recentre sur ce point, sur les conditions éthiques dans lesquelles l’œuvre a été réalisée et acquise, éléments essentiels dans la construction d’une collection.

Ce faisant, il opère une sélection drastique parmi les acteurs du marché pour se focaliser sur les œuvres provenant principalement des centres d’art, structures officielles qui garantissent une provenance impeccable et les pièces les plus remarquables figurant dans de nombreuses institutions internationales.

Attiré depuis toujours par le nomadisme, l’homme part à plusieurs reprises marcher dans les déserts du globe..." 

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