Peintures Aborigènes des artistes du Musée du Quai Branly à Eurantica : peintres clefs de 10 communautés Aborigènes
Durée de l'exposition : du 20 au 29 mars 2015 à EURANTICA, à Bruxelles-Expo.
Horaire : de 14h à 19h en semaine. De 11h à 19h le week-end. Nocturne le jeudi 26 mars jusqu'à 22h.
La galerie Aboriginal Signature • Estrangin Fine Art expose à Eurantica, les grands artistes Aborigènes ayant peint les plafonds et le toit du musée du quai branly à Paris.
Au sein du stand de sa galerie, Bertrand Estrangin présentera les artistes clefs du mouvement contemporain d’art Aborigène reconnus par les plus grandes institutions. Parmi les 15 artistes présentés, tous issus des centres d’art disséminés dans les communautés Aborigènes du bush Australien, trois peintres majeurs font partie du projet architectural de Jean Nouvel au musée du Quai Branly à Paris... (lire la suite ci-dessous...).
Peintures Aborigènes sélectionnées pour l'exposition :
Peintres Aborigenes majeurs du Musée du Quai Branly à Eurantica
A. L’artiste Lena Nyabi (75 ans), du centre d’art de Warmun, fait revivre le rêve du poisson Barramundi sur le toit du Quai Branly.
Cette représentation exceptionnelle du rêve du Barramundi souligne l’histoire mythologique d’un poisson ancestral péché par trois femmes. Il leur échappe en s’enfonçant dans le sol et en formant ainsi le territoire. A l’endroit où le poisson s’est enfouis, les écailles du poisson incrustées dans la roche sont devenus des diamants extraits aujourd’hui par la mine d’Argyle.
L’artiste soulignait à Bertrand Estrangin cet été « sa fierté et son enthousiasme que son œuvre soit vue par des millions de visiteurs de la Tour Eiffel. Ainsi je partage ma culture avec le monde ».
L’autre toile de Lena présentée à Eurantica, reprend des motifs apposés dans la béton du bâtiment du Quai Branly rue de l’université.
B. L’artiste Ningura Napurrula (décédée) du centre d’art de Papunya, a peint à l’invitation de Jean Nouvel, le plafond du 1er étage du Musée du Quai Branly rue de l’université.
Une toile importante liée à des cérémonies féminines, visible ci-dessus est présentée à Eurantica.
D’autres infos sur les artistes Aborigènes, acteurs du bâtiment de l'architecte Jean Nouvel.
C. L’artiste Gulumbu Yununpingu (décédée) du centre d’art de Yirrkala, a peint le 2e étage du Musée du Quai Branly rue de l’université.
Une écorce peinte et un hollow log (tronc d’eucalyptus de 2m) sont présentés à Eurantica.
L’artiste représente à travers ces étoiles différentes histoire connectées au temps du rêves, comme celui des 7 sœurs et une autre histoire mythologique attaché au milky way. Dans une interview réalisée par Hetti Perkins, Gulumbu évoquait au sujet de ses peintures :
« I am thinking that the people -- the millions and billions of people in the world are, you know, just sitting there looking at the stars and think, ’Well how can we be separate if we’re all under the same stars? We are like the stars, in that we -- there are as many stars as there are people’.
So this design has come both from my mother and my father. From my mother’s story of the stars crying, and from my father putting that dot in the middle of the stars. And that’s why I call it the eye. So the cross shape is the body of the star. The outline is indeed the mali, the shadow or spirit of that star. The eye will go in the middle there. And the dots are the stars that are further away, or maybe the people that are further way from us. People we’ve never met before, of different clans or nations that we don’t even know of.”
Des artistes ABORIgènes clefs et centres d’art, jamais présentés à Bruxelles ou en Europe
A. L’artiste Daniel Walbidi (31 ans) du centre d’art de Bidyadanga, déjà exposé au MET à New York.
Une toile majeure est présentée à Eurantica et reprend le thème du Winpa, trou d’eau fondamental dans le désert, avec les émergences d’eau – enfant, avec une cérémonie associée à travers des lignes centrifuges.
Daniel Walbidi est un grand peintre reconnu de la jeune génération issue de la diaspora. Sa communauté aborigène a quitté leur lieu ancestral dans le désert, les puits ayant été asséchés par les compagnies minières. Avant de réaliser un pèlerinage sur leur territoire, il représentait le paysage sublimé à travers la mémoire transmise par les anciens, avec une palette chromatique issue de leur lieu actuel au bord de l’océan.
Dans l’esprit du thème d’Eurantica, les paysages Aborigènes le plus souvent multidimensionnels, évoquent de façon abstraite ou sublimée les portraits d'esprits créateurs du monde à travers certaines peintures. Il s’agit le plus souvent du portrait intérieur de l'artiste, au delà de la surface de la peau, dans sa mémoire, à travers l’histoire de son peuple qu'il transmet de générations en générations.
Ces portraits profonds, presque insondables embrassent les millénaires.
B. Les centres d’art d’ERNABELLA, MIMILI MAKU, TJUNGU PALYA, TJALA, SPINIFEX art project pour la première fois à Bruxelles
Dans le APY land, figurent dans le cœur du désert central, à quelques centaines de kilomètres d’ULURU, les centres d’art remarquables d’ERNABELLA, MIMILI MAKU, TJUNGU PALYA, TJALA, offrant des toiles ancrées dans une culture millénaire authentique, terreau fertile de leur créativité contemporaine reconnue par de grandes institutions et recherchées par les collectionneurs.
Le centre d’art de SPINIFEX est également représenté à EURANTICA, avec deux toiles majeures dont les artistes figurent dans les collections du British Museum.
Certains des artistes présentés à Eurantica vont figurer en 2015 dans une grande exposition sur l’art Aborigène au British Museum (avril 2015).