Extrait de l'article de Muriel de Crayencourt.
"A la fois si loin et si proche de l’art contemporain occidental, l’art aborigène actuel se nourrit uniquement de l’Histoire et des mythes aborigènes. Sur toiles depuis quelques décennies seulement, les dessins et motifs repris à l’acrylique étaient à l’origine dessinés sur le sol des territoires presque désertiques du centre de l’Australie. Peindre sur toile est aujourd’hui une manière, pour ces multiples peuples, à la fois de retranscrire les contes issus du Temps du rêve et gagner de quoi faire vivre leur famille. A voir chez Aboriginal Signature, 15 artistes du centre d’art Tjungu Palya Arts et 30 peintures créées pour la galerie pendant une année.
En Australie, l’art aborigène est célébré, étudié, et de grands musées lui sont consacrés. En Europe, c’est plus compliqué. Pourtant, les nouvelles œuvres présentées chez Aboriginal Signature à Bruxelles sont une fois de plus puissantes visuellement, esthétiquement et formellement. S’en dégage une vibration, une profondeur qui ne vient pas uniquement de l’association des couleurs et des formes mais aussi de ce qui y est implicitement rendu, une histoire millénaire" ...