Du 20 au 29 mars 2015, notre galerie Aboriginal Signature expose à EURANTICA les grands artistes Aborigènes ayant peint les plafonds et le toit du musée du quai branly à Paris.
Cette sélection est un évènement sur Bruxelles, auquel viennent s'ajouter de grands noms de ce mouvement d'art Aborigène contemporain avec des artistes clefs des centres d'art du Spinifex Art Project, de Mimili Maku, Tjungu Palya, Ernabella, Bidyadanga, Papunya, Warmun, Tjala...
Sur le stand de sa nouvelle galerie Bruxelloise ouverte en janvier 2015, Bertrand Estrangin présentera les artistes phares du mouvement contemporain d’art Aborigène reconnu par les plus grandes institutions. Parmi les 15 artistes présentés, tous issus des centres d’art disséminés dans les communautés Aborigènes du bush Australien, trois peintres majeurs font partie du projet architectural de Jean Nouvel au musée du Quai Branly à Paris.
Les artistes Aborigènes du projet architectural du musée du Quai Branly à Eurantica
A. L’artiste Lena Nyadbi (75 ans), du centre d’art de Warmun, fait revivre le rêve du poisson Barramundi sur le toit du Quai Branly.
Cette représentation exceptionnelle du rêve du Barramundi souligne l’histoire mythologique d’un poisson ancestral péché par trois femmes. Il leur échappe en s’enfonçant dans le sol et en formant ainsi le territoire. A l’endroit où le poisson s’est enfouis, les écailles du poisson incrustées dans la roche sont devenus des diamants extraits aujourd’hui par la mine d’Argyle.
L’artiste soulignait à Bertrand Estrangin cet été « sa fierté et son enthousiasme que son œuvre soit vue par des millions de visiteurs de la Tour Eiffel. Ainsi je partage ma culture avec le monde ».
L’autre toile de Lena présentée à Eurantica, reprend des motifs apposés dans la béton du bâtiment du Quai Branly rue de l’université.
B. L’artiste Ningura Napurrula (décédée) du centre d’art de Papunya, a peint à l’invitation de Jean Nouvel, le plafond du 1er étage du Musée du Quai Branly rue de l’université.
Une toile importante sera présentée à Eurantica. Elle reprend différentes formes liées à des cérémonies féminines.
C. L’artiste Gulumbu Yununpingu (décédée) du centre d’art de Yirrkala, a peint le 2e étage du Musée du Quai Branly rue de l’université.
Une écorce peinte et un hollow log (tronc d’eucalyptus de 2m) seront présentés à Eurantica.
L’artiste représente à travers ces étoiles différentes histoire connectées au temps du rêve, comme celui des 7 sœurs. Dans une interview réalisée par Hetti Perkins, Gulumbu évoquait au sujet de ses peintures :
« I am thinking that the people -- the millions and billions of people in the world are, you know, just sitting there looking at the stars and think, ’Well how can we be separate if we’re all under the same stars? We are like the stars, in that we -- there are as many stars as there are people’.
So this design has come both from my mother and my father. From my mother’s story of the stars crying, and from my father putting that dot in the middle of the stars. And that’s why I call it the eye. So the cross shape is the body of the star. The outline is indeed the mali, the shadow or spirit of that star. The eye will go in the middle there. And the dots are the stars that are further away, or maybe the people that are further way from us. People we’ve never met before, of different clans or nations that we don’t even know of.”
Des artistes clefs Aborigènes et centres d’art jamais présentés à Bruxelles ou en Europe
A. L’artiste Daniel Walbidi (31 ans) du centre d’art de Bidyadanga, déjà exposé au MET à New York.
Une toile majeure sera présentée à Eurantica et reprend le thème du Winpa, trou d’eau fondamental dans le désert, avec les émergences d’eau – enfant, avec une cérémonie associée à travers des lignes centrifuges.
Daniel Walbidi est un grand peintre reconnu de la jeune génération issue de la diaspora. Sa communauté aborigène a quitté leur lieu ancestral dans le désert les puits ayant été asséchés par les compagnies minières.
Avant de réaliser un pèlerinage sur leur territoire, il représentait le paysage sublimé à travers la mémoire transmise par les anciens, avec une palette chromatique issue de leur lieu actuel au bord de l’océan.
Dans l’esprit du thème d’Eurantica, les paysages Aborigènes le plus souvent multidimensionnels, évoquent de façon abstraite ou sublimée les portraits d'esprits créateurs du monde à travers certaines peintures.
Il s’agit le plus souvent du portrait intérieur de l'artiste, au delà de la surface de la peau, dans sa mémoire, à travers l’histoire de son peuple qu'il transmet de générations en générations.
Ces portraits profonds, presque insondables embrassent les millénaires.
B. Les centres d’art d’ERNABELLA, MIMILI MAKU, TJUNGU PALYA, TJALA, SPINIFEX art project pour la première fois à Bruxelles
Dans le APY land, figurent dans le cœur du désert central, à quelques centaines de kilomètres d’ULURU, les centres d’art remarquables d’ERNABELLA, MIMILI MAKU, TJUNGU PALYA, TJALA, offrant des toiles ancrées dans une culture millénaire authentique, terreau fertile de leur créativité contemporaine reconnue par de grandes institutions et recherchées par les collectionneurs.
Le centre d’art de SPINIFEX sera également représenté à EURANTICA. Certains de ces artistes vont figurer en 2015 dans une grande exposition sur l’art Aborigène au British Museum (avril 2015).